Afrique : la nouvelle frontière mondiale de l’énergie solaire
- Amadou Diallo
- 3 nov.
- 2 min de lecture

Avec 40 % du potentiel solaire de la planète, l’Afrique s’impose comme un géant énergétique en devenir. Longtemps sous-exploitée, cette richesse naturelle pourrait transformer le continent en puissance mondiale de l’énergie verte.
L’Afrique est souvent qualifiée de « continent du soleil », et pour cause : plus de 85 % de son territoire reçoit une irradiation supérieure à 2 000 kWh/m² par an, soit le double de la moyenne européenne. Pourtant, elle ne représente encore qu’1 % de la capacité solaire mondiale installée. Cette situation change rapidement : les importations de panneaux photovoltaïques ont bondi de 60 % en 2025, signe d’un tournant décisif vers une révolution énergétique à l’échelle continentale.
Plusieurs pays africains montrent déjà la voie. L’Algérie, riche d’un ensoleillement exceptionnel et d’immenses étendues désertiques, ambitionne d’atteindre 22 GW de capacités renouvelables d’ici 2030. L’Égypte, avec son parc solaire géant de Benban (1 650 MW), s’affirme comme pionnière de l’hydrogène vert, tandis que le Maroc exporte son savoir-faire avec le complexe Noor d’Ouarzazate et le projet Xlinks, destiné à fournir 8 % de l’électricité britannique. Dans le sud du continent, la Namibie et le Botswana misent sur un méga-projet commun de 5 GW pour devenir exportateurs d’énergie propre.
Le Sahel, lui, pourrait devenir la nouvelle frontière du solaire mondial. L’initiative « Desert to Power », portée par la Banque africaine de développement, prévoit 10 GW de capacité installée d’ici 2030 pour électrifier 250 millions de personnes dans onze pays. Des projets d’interconnexion entre le Mali et la Mauritanie illustrent cette dynamique régionale, posant les bases d’un futur marché énergétique intégré.
Mais cette transition ne se fera pas sans défis. Le financement, l’instabilité politique, le manque d’infrastructures électriques et la rareté de la main-d’œuvre qualifiée freinent encore le déploiement massif du solaire. Malgré cela, l’Afrique attire un intérêt croissant des partenaires européens en quête d’énergie décarbonée. Si les ambitions annoncées se concrétisent, le continent pourrait atteindre 70 GW de capacité solaire d’ici 2030 et devenir le « Moyen-Orient de l’hydrogène vert », symbole d’une renaissance énergétique et économique durable.
Source: Afrik.Com
Haoua SANGARÉ
LETJIKAN








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