Cameroun : le co-détenu de Djeukam Tchameni accuse après la mort d’Anicet Ekane au SED
- Amadou Diallo
- 4 déc.
- 2 min de lecture

La mort d’Anicet Ekane, figure politique camerounaise décédée le 1er décembre 2025 à l’infirmerie du Secrétariat d’État à la Défense (SED), suscite une onde de choc au sein de l’opposition. Dans un témoignage rendu public, son co-détenu et compagnon de lutte Djeukam Tchameni affirme que le leader politique n’est pas mort de causes naturelles mais des suites de mauvais traitements infligés après son arrestation. Selon lui, la fin brutale d’Ekane a immédiatement provoqué une vague de consternation parmi les gendarmes et les prisonniers politiques.
Djeukam Tchameni décrit une arrestation « violente » survenue le 24 octobre 2025, trois jours avant l’annonce officielle des résultats de la présidentielle. Il assure que les conditions de transfèrement au SED, notamment la confiscation de l’extracteur d’oxygène dont Ekane dépendait, ont constitué un premier « coup mortel ». Il affirme que l’appareil, essentiel à la survie de son camarade, n’a été restitué qu’après plus d’un mois, malgré les demandes répétées des avocats. Pour Tchameni, ce manque de soins adéquats a directement contribué à la détérioration irréversible de l’état de santé d’Ekane.
Dans son récit, l’opposant met également en cause certains agents de la DGRE, qu’il accuse d’avoir mené des arrestations arbitraires visant plusieurs figures proches de l’Union pour le changement (UPC 2025), mouvement dont lui-même et Ekane étaient des membres influents. Il affirme que ces arrestations s’inscrivaient dans un contexte de forte tension post-électorale, marqué selon lui par des irrégularités et une contestation profonde des résultats officiels. Il évoque par ailleurs d’autres cas de violences présumées commises lors d’interpellations menées dans la même période.
Enfin, Djeukam Tchameni soutient que les responsabilités dépasseraient le cadre opérationnel et met publiquement en cause les plus hautes autorités du pays, tout en posant la question d’un éventuel « abus de faiblesse » autour du chef de l’État. Aucune de ces accusations n’a pour l’instant été confirmée de manière indépendante, et les autorités n’ont pas officiellement réagi aux déclarations. La mort d’Anicet Ekane, néanmoins, ravive le débat sur les conditions de détention et la gestion de la crise post-électorale, tout en alimentant une nouvelle vague d’interrogations politiques au Cameroun.
Source : Afrik-Inform. Com
Haoua SANGARÉ
LETJIKAN








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