CAN 2025 au Maroc : le Mali face au poids d’attentes mesurées
- Amadou Diallo
- il y a 2 minutes
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À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, que le Maroc s’apprête à accueillir, la sélection malienne avance avec une ambition clairement définie mais volontairement mesurée. Le sélectionneur national, Tom Saintfiet, a fixé comme objectif prioritaire une qualification pour les demi-finales, une cible qui traduit à la fois un réalisme assumé et une prudence stratégique.
Cette ambition, jugée raisonnable par certains observateurs, est toutefois perçue par une partie de l’opinion comme un manque d’audace, dans un contexte où la compétition s’annonce comme l’une des plus relevées de l’histoire du football africain. Le niveau des adversaires, la densité des effectifs et la pression inhérente à un tournoi de cette envergure imposent en effet une lecture pragmatique des forces en présence.
Un groupe talentueux mais en quête de certitudes
Sur le plan individuel, plusieurs joueurs maliens suscitent l’attention et portent les espoirs du public. El Bilaly Touré, Kamory Doumbia, Nene Dorgelès ou encore Mahamadou Sangaré figurent parmi les éléments appelés à jouer un rôle déterminant. Au-delà de leurs performances techniques, c’est également leur engagement mental et leur capacité à incarner l’esprit collectif des Aigles qui seront scrutés tout au long de la compétition.
Cependant, à moins d’une semaine du coup d’envoi, le Mali apparaît moins serein que lors de la précédente édition. Les certitudes d’hier se sont estompées, laissant place à des interrogations persistantes. Des fragilités institutionnelles autour de la sélection demeurent, tandis que plusieurs cadres historiques peinent à retrouver l’influence et la régularité qui faisaient autrefois leur force.
Une opinion prudente, marquée par les désillusions passées
Ce contexte nourrit un scepticisme croissant au sein de l’opinion sportive nationale. Échaudés par des campagnes précédentes riches en promesses mais souvent conclues par des éliminations douloureuses, de nombreux supporters maliens abordent désormais cette CAN avec retenue. Une prudence assumée, destinée à contenir les attentes et à se prémunir contre une nouvelle désillusion susceptible d’accentuer la distance entre l’équipe nationale et son public.
Pendant ce temps, plusieurs sélections s’imposent déjà comme de sérieux prétendants au sacre, à l’image du Maroc, porté par son statut de pays hôte, du Sénégal, tenant du titre, ou encore de l’Algérie, régulièrement citée parmi les favoris.
Le pari du pragmatisme
Sur le plan tactique, le Mali version Tom Saintfiet semble s’orienter vers une approche résolument pragmatique. L’accent est mis sur l’équilibre collectif, avec une organisation défensive rigoureuse, un bloc compact et des transitions rapides vers l’attaque. Cette philosophie vise à sécuriser l’assise défensive et à compenser certaines limites techniques, tout en tenant compte de la densité du niveau général de la compétition.
Reste toutefois une question centrale : cette prudence stratégique permettra-t-elle aux Aigles de s’élever au plus haut niveau ? Si elle offre des garanties en termes de solidité, elle pourrait également restreindre l’expression offensive, un domaine dans lequel le Mali a historiquement su se distinguer. La réponse se dessinera au fil des matchs, à mesure que les Aigles tenteront de concilier réalisme et ambition sur les pelouses marocaines.
Source: Bamako bamada
Haoua SANGARÉ
LETJIKAN





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