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Climat : Le Maghreb se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, alerte l’OMM

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L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié son premier rapport consacré à « l’État du climat dans la région arabe », et les conclusions dressent un tableau particulièrement préoccupant. Selon ce document, rendu public en décembre 2025, le Maghreb et l’ensemble du monde arabe figurent désormais parmi les zones les plus touchées par l’accélération du réchauffement climatique. L’année 2024 y apparaît comme la plus chaude jamais enregistrée, avec un rythme de hausse des températures deux fois supérieur à la moyenne mondiale.

2024, une année record

D’après l’OMM, la température moyenne régionale en 2024 a dépassé de 1,08 °C la normale de référence (1991-2020). Cette dynamique a entraîné des vagues de chaleur d’une intensité exceptionnelle, plusieurs pays ayant observé des pics au-dessus de 50 °C, un niveau jugé critique pour la santé humaine et les infrastructures.

La Secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo, prévient : des épisodes prolongés au-delà de 50 °C sont « trop difficiles à supporter » et menacent directement les populations, les écosystèmes et les économies locales. Si rien ne freine cette progression, les températures pourraient augmenter de 1,8 °C d’ici 2050 dans la région.

Entre sécheresses extrêmes et pluies torrentielles

Le rapport met en évidence un contraste climatique saisissant.

Au Maghreb occidental, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie ont subi une sécheresse aggravée par six saisons des pluies déficitaires consécutives, accentuant les tensions dans l’une des zones les plus vulnérables du globe en matière d’accès à l’eau.

À l’inverse, des pays habituellement très arides — notamment l’Arabie Saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis — ont été frappés par des précipitations exceptionnelles, entraînant des inondations soudaines. Ces événements ont touché près de 3,8 millions de personnes et causé plus de 300 morts en 2024, un chiffre que l’OMM estime potentiellement sous-évalué.

Une crise hydrique amplifiée

La région arabe compte 15 des 20 pays les plus pauvres en eau au monde, rappelle le rapport. Le changement climatique y intensifie donc une crise structurelle déjà sévère, faisant de la sécurité hydrique un enjeu politique majeur.

Des progrès, mais une urgence persistante

Malgré la gravité des constats, l’OMM note des avancées : près de 60 % des pays arabes disposent désormais de systèmes d’alerte précoce multirisques. Toutefois, l’organisation appelle à une coopération régionale renforcée et à des investissements massifs dans la gestion de l’eau, les infrastructures résilientes et la réduction des risques climatiques.

Sans une action rapide et coordonnée, prévient l’OMM, les extrêmes observés en 2024 pourraient bientôt devenir la norme.

 

Source: Afrik.Com

 

Haoua SANGARÉ

 LETJIKAN


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