Gao : Enlèvement de personnalités locales à Tinaouker, la population sous le choc
- Amadou Diallo
- 23 août
- 2 min de lecture

La paisible localité de Tinaouker, dans la région de Gao, a été secouée vendredi 22 août 2025 par un enlèvement attribué à des éléments armés affiliés au Front de Libération de l’Azawad (FLA). L’incident, rapporté par plusieurs sources locales, suscite une vive inquiétude parmi les habitants.
Des personnalités visées
Selon M. Ziedan Ag Sadalamine, porte-parole de la communauté Chamanasse, le maire de la commune ainsi que l’Amanokal Abdi Ag, chef traditionnel de la communauté, figuraient parmi les victimes. Dans un message audio largement diffusé sur WhatsApp, M. Ag Sadalamine a appelé les autorités nationales « à agir rapidement pour assurer la sécurité de nos leaders et de nos familles ».
Cependant, des informations contradictoires sont apparues dans les heures qui ont suivi. Une source non officielle a affirmé qu’il s’agissait en réalité du frère du maire qui avait été enlevé, avant d’être retrouvé sain et sauf dans la région de Gao.
Une situation confuse et préoccupante
Les circonstances exactes de cet enlèvement restent floues et aucune revendication officielle n’a encore été émise par le FLA. Les autorités locales, en collaboration avec les forces de sécurité nationales, ont lancé des investigations afin de localiser les otages et de sécuriser la zone.
La population de Tinaouker, elle, vit dans la peur d’une escalade. « L’inquiétude est palpable, chacun redoute de nouveaux incidents », confie un habitant joint par téléphone.
Un phénomène récurrent dans le nord du Mali
Ce type d’attaque n’est pas inédit dans les régions de Gao, Kidal, Ménaka ou encore Tombouctou, où les groupes armés recourent de plus en plus aux enlèvements et aux assassinats ciblés comme stratégie de déstabilisation.
Les organisations humanitaires suivent de près la situation, craignant un impact direct
sur les populations déjà vulnérables.
La question des droits humains en débat
Face à la recrudescence de ces enlèvements, certaines voix dénoncent le silence persistant d’organisations de défense des droits de l’homme, accusées de se concentrer davantage sur les présumées exactions des forces nationales. Le gouvernement malien, de son côté, dit tirer régulièrement la sonnette d’alarme contre ce qu’il qualifie de « deux poids, deux mesures » dans le traitement des violations des droits humains.
Haoua Sangaré
LETJIKAN








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