Guinée : l’enlèvement de proches d’Élie Kamano provoque une forte mobilisation Internationale
- Amadou Diallo
- 23 nov.
- 2 min de lecture

L’enlèvement de quatre membres de la famille de l’artiste et militant guinéen Élie Kamano, aujourd’hui exilé en France, suscite une vive inquiétude au sein des organisations internationales de défense des droits humains. La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) dénonce des représailles visant les proches d’un défenseur des droits et exhorte les autorités guinéennes à agir de toute urgence. L’ONU a également été saisie pour enquêter sur ces disparitions qualifiées de « forcées ».
Une attaque nocturne au domicile familial
Selon la CADHP, cinq membres de la famille d’Élie Kamano ont été enlevés le 16 novembre par des hommes armés ayant pénétré de force dans le domicile familial à Conakry vers 4 heures du matin. Parmi les victimes figurent deux fils du militant, deux neveux — tous mineurs — ainsi qu’un cousin. Le plus jeune enfant, âgé de 7 ans, a été relâché quelques heures plus tard. Les quatre autres restent portés disparus.
L’organisme panafricain rappelle que les États ont l’obligation de protéger les défenseurs des droits humains ainsi que leurs familles, et de garantir l’intégrité et la sécurité de toute personne vivant sur leur territoire.
La Commission africaine exhorte Conakry à agir
Dans un communiqué particulièrement ferme, la CADHP appelle les autorités guinéennes à :
assurer le retour immédiat et en sécurité des enfants et proches d’Élie Kamano ;
mener une enquête rapide, impartiale et approfondie sur les circonstances de leur enlèvement ;
poursuivre et sanctionner les auteurs de ces actes.
Elle rappelle par ailleurs que la Charte africaine des droits de l’homme interdit toute forme de persécution visant les activistes ou leurs familles.
Élie Kamano saisit les Nations unies
En exil en France, Élie Kamano reste sans nouvelles de ses proches depuis plusieurs jours. Il accuse ouvertement des membres de la junte d’être à l’origine de l’opération. Ses avocats ont saisi le Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées afin d’obtenir des informations sur le lieu où pourraient être retenus les enfants.
« Sans mobilisation internationale, les autorités, si elles sont impliquées, ne réagiront pas », affirme Me Vincent Brengarth, l’un de ses conseils. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a également appelé Conakry à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir leur libération.
Un nouvel épisode dans un climat de tensions croissantes
Très éprouvé, Élie Kamano a lancé un appel pressant à la communauté internationale : « On ne peut pas reprocher à mes enfants ce que je fais. Je demande aux Nations unies, à la justice internationale et à tous les organismes de pression d’agir pour leur libération. »
Cette affaire intervient dans un contexte marqué par plusieurs disparitions signalées ces derniers mois en Guinée,renforçant les préoccupations concernant l’évolution de la situation des droits humains sous la junte au pouvoir.
Source: Afrik.Com
Haoua SANGARÉ
LETJIKAN








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