top of page

Nigeria : cinquante élèves s’échappent après l’enlèvement massif de 303 enfants et 12 enseignants dans l’État du Niger

ree

Un rare souffle d’espoir traverse le Nigeria après l’un des enlèvements scolaires les plus importants de son histoire. Cinquante élèves ont réussi à échapper individuellement à leurs ravisseurs, quelques heures seulement après l’attaque menée vendredi contre l’école catholique Saint Mary, dans la communauté isolée de Papiri, dans l’État du Niger.

Au total, 303 élèves et 12 enseignants avaient été enlevés lors de cette attaque menée à l’aube par des hommes armés.

Une fuite exceptionnelle au cœur de la forêt

D’après les premiers témoignages, les enfants qui ont réussi à s’enfuir — âgés de 10 à 18 ans — ont profité de moments d’inattention des ravisseurs alors que ces derniers se déplaçaient à travers les forêts du centre du pays. La localisation isolée de l’école, proche de la route reliant Yelwa à Mokwa et entourée d’immenses zones forestières, a permis aux jeunes de se disperser dans différentes directions, compliquant ainsi les recherches des assaillants.

Si la nouvelle de ces évasions a offert un soulagement relatif, l’inquiétude reste immense parmi les parents : plus de 250 enfants demeurent introuvables.

Appels à la mobilisation et prière nationale

L’évêque Bulus Dauwa Yohanna, propriétaire de l’établissement et président de la CAN, a salué le retour des cinquante élèves tout en appelant à poursuivre les efforts pour retrouver les autres captifs.

« Autant nous recevons le retour de ces 50 enfants avec un soupir de soulagement, je vous exhorte à continuer vos prières pour le sauvetage et le retour en toute sécurité des victimes restantes », a-t-il déclaré.

L’attaque rappelle d’autres enlèvements de masse ayant marqué le pays, dont celui des lycéennes de Chibok en 2014. Les autorités religieuses, appuyées par le pape Léon XIV selon les communiqués locaux, ont lancé un nouvel appel à la communauté internationale pour faire pression en faveur de la libération des otages.

Une crise sécuritaire persistante

Les enlèvements d’élèves sont devenus un outil récurrent pour les groupes armés opérant dans le nord et le centre du Nigeria, dans un contexte de violence persistante. Les écoles constituent des cibles vulnérables utilisées pour exiger des rançons ou démontrer des capacités d’action.

Alors que cinquante familles ont retrouvé leurs enfants, des centaines d’autres demeurent dans l’angoisse, dans l’attente d’informations sur leurs proches. Ce nouvel incident ravive les inquiétudes sur la sécurité dans la région, tout en renforçant l’appel à une réponse nationale et internationale plus ferme.

 

Haoua SANGARÉ

 LETJIKAN


Commentaires


sama-money-300 (1).jpg
bottom of page