top of page

Royaume-Uni : la course à la succession de Boris Johnson est lancée


L’ancien ministre des finances Rishi Sunak est considéré comme l’un des favoris pour briguer la tête du Parti conservateur, et donc du gouvernement. Sa démission, annoncée mardi, avait contribué à l’hémorragie de départs qui a précipité la chute de Boris Johnson.

Les manœuvres ont commencé, vendredi 8 juillet, pour remplacer le premier ministre britannique, Boris Johnson, après sa démission provoquée par une crise politique sans précédent. Son ancien ministre des finances, Rishi Sunak, a été l’un des tout premiers à se positionner pour sa succession à la tête du Parti conservateur, et donc à la tête du gouvernement.

« Je me présente pour être le prochain chef du Parti conservateur et votre premier ministre. Rétablissons la confiance, reconstruisons l’économie et réunissons le pays », a-t-il déclaré sur Twitter. « Mes valeurs ne sont pas négociables, patriotisme, justice et travailler dur », a-t-il ajouté dans une vidéo où il souligne notamment l’importance de sa famille.

Avalanche de départs

L’ancien ministre des finances Rishi Sunak est considéré comme l’un des favoris pour briguer la tête du Parti conservateur, et donc du gouvernement. Sa démission, annoncée mardi, avait contribué à l’hémorragie de départs qui a précipité la chute de Boris Johnson.

Les manœuvres ont commencé, vendredi 8 juillet, pour remplacer le premier ministre britannique, Boris Johnson, après sa démission provoquée par une crise politique sans précédent. Son ancien ministre des finances, Rishi Sunak, a été l’un des tout premiers à se positionner pour sa succession à la tête du Parti conservateur, et donc à la tête du gouvernement.

« Je me présente pour être le prochain chef du Parti conservateur et votre premier ministre. Rétablissons la confiance, reconstruisons l’économie et réunissons le pays », a-t-il déclaré sur Twitter. « Mes valeurs ne sont pas négociables, patriotisme, justice et travailler dur », a-t-il ajouté dans une vidéo où il souligne notamment l’importance de sa famille.

Avalanche de départs

Agé de 42 ans et considéré comme l’un des favoris dans la course, M. Sunak avait annoncé, mardi, sa démission du gouvernement, apparemment sans même prévenir M. Johnson, dans la foulée de celle de son homologue de la santé, Sajid Javid, en raison d’un nouveau scandale. M. Javid s’est, lui, porté candidat samedi à la succession de Boris Johnson.

Leur démission avait déclenché une hémorragie d’autres départs de membres plus ou moins haut placés de l’exécutif qui s’est soldée, jeudi, par la démission de M. Johnson, lâché par son gouvernement lassé des scandales et de ses mensonges à répétition qui ont marqué ses deux ans et trois cent quarante-neuf jours au pouvoir.

Si le premier ministre a démissionné de la tête du Parti conservateur, il n’a pas encore pour autant quitté Downing Street, précisant qu’il resterait au pouvoir le temps que son successeur soit nommé. Cette situation qui pourrait durer jusqu’à l’automne fait grincer des dents, alors que le pays est confronté à une inflation record de 9 %, la pire des pays du G7, et à une montée des mouvements sociaux, dans un contexte de guerre en Ukraine.

M. Johnson « est un menteur avéré noyé dans la corruption, nous ne pouvons pas passer encore deux mois comme ça », a déclaré, vendredi, la cheffe adjointe de l’opposition travailliste, Angela Rayner, appelant à la désignation d’un premier ministre intérimaire, sur la BBC. « S’ils ne le font pas, nous sommes très clairs sur le fait que nous présenterons une motion de défiance avant les vacances parlementaires », le 22 juillet, a-t-elle ajouté.

Détail de la succession lundi

Le porte-parole de M. Johnson a cependant exclu que le vice-premier ministre, Dominic Raab, assure l’intérim. « Le premier ministre agit conformément à la convention. Il reste premier ministre jusqu’à ce qu’un nouveau chef de parti soit en place et le travail du gouvernement se poursuivra pendant ce temps », a-t-il déclaré.

Le tout nouveau ministre de l’éducation, James Cleverly, a affirmé que le processus de désignation du nouveau leader conservateur serait mené « de manière professionnelle mais rapidement ». Certains élus redoutent cependant un été chaotique.

M. Johnson a assuré, après sa démission, que son gouvernement recomposé à la hâte (douze ministres et secrétaires d’Etat ont été nommés jeudi et sept vendredi) ne chercherait pas à mettre en œuvre de nouvelles politiques ou à faire des changements majeurs. Les grosses décisions budgétaires seront laissées au prochain premier ministre.

Les détails de la procédure pour lui succéder seront annoncés lundi par le Comité 1922, un groupe parlementaire conservateur. La désignation du nouveau chef des tories, qui deviendra premier ministre − le parti étant majoritaire à la Chambre des communes −, doit avoir lieu avant la convention annuelle du parti, le 2 octobre, à Birmingham.

Plusieurs ex-membres pressentis

Samedi, l’ancienne ministre de l’égalité Kemi Badenoch a ajouté sa candidature. Dans un article publié dans le journal The Times, Mme Badenoch a appelé au changement et a déclaré que l’opinion britannique était « épuisée par les platitudes et la rhétorique vide ». En tant que ministre de l’égalité, elle a été critiquée par les membres du comité consultatif LGBT + du gouvernement pour les retards dans l’interdiction des « thérapies de conversion ».

Le député Tom Tugendhat, président de la commission des affaires étrangères au Parlement, s’est aussi proclamé candidat, tandis que la procureure générale Suella Braverman s’est également dite intéressée. Autre postulant : l’actuel secrétaire d’Etat britannique aux transports, Grant Shapps. Il a annoncé sa candidature samedi en promettant un gouvernement « stratégique » et « sobre ». Député expérimenté qui a fait ses premières armes au cabinet du premier ministre David Cameron, en 2010, il ne fait pas partie des favoris des sondages.

Le nouveau ministre des finances Nadhim Zahawi et l’ancien ministre des affaires étrangères et de la santé, Jeremy Hunt, qui avait affronté Boris Johnson en 2019 pour la direction du parti conservateur, ont également annoncé, samedi, leur candidature, ce qui porte pour l’instant à huit le nombre de prétendants.

Parmi les candidats pressentis, dont la popularité a été testée en fin de semaine par Channel 4 News dans un sondage Opinium, le mieux placé était M. Sunak, suivi par la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Liz Truss, qui est soutenue par 21 % des membres du parti, puis par le secrétaire à la défense, Ben Wallace, avec 12 %. Mme Truss n’a pas présenté sa candidature et M. Wallace a fait savoir samedi après-midi qu’il ne se présenterait finalement pas. « Cela n’a pas été un choix facile à faire, mais je me concentre sur mon travail actuel et sur la sécurité de ce grand pays » a-t-il justifié.

En annonçant sa démission, M. Johnson, 58 ans, n’avait pas eu un mot pour la vague de départs sans précédent en quarante-huit heures, ni au sujet des turbulences de son mandat et des accusations dénonçant ses mensonges et son manque d’intégrité. Il s’était dit « immensément fier » de son bilan et avait dénoncé « l’instinct grégaire puissant » à Westminster, une attaque directe contre ceux qui l’avaient abandonné en masse.


Source : Le Monde avec AFP


Leur démission avait déclenché une hémorragie d’autres départs de membres plus ou moins haut placés de l’exécutif qui s’est soldée, jeudi, par la démission de M. Johnson, lâché par son gouvernement lassé des scandales et de ses mensonges à répétition qui ont marqué ses deux ans et trois cent quarante-neuf jours au pouvoir.

Si le premier ministre a démissionné de la tête du Parti conservateur, il n’a pas encore pour autant quitté Downing Street, précisant qu’il resterait au pouvoir le temps que son successeur soit nommé. Cette situation qui pourrait durer jusqu’à l’automne fait grincer des dents, alors que le pays est confronté à une inflation record de 9 %, la pire des pays du G7, et à une montée des mouvements sociaux, dans un contexte de guerre en Ukraine.

M. Johnson « est un menteur avéré noyé dans la corruption, nous ne pouvons pas passer encore deux mois comme ça », a déclaré, vendredi, la cheffe adjointe de l’opposition travailliste, Angela Rayner, appelant à la désignation d’un premier ministre intérimaire, sur la BBC. « S’ils ne le font pas, nous sommes très clairs sur le fait que nous présenterons une motion de défiance avant les vacances parlementaires », le 22 juillet, a-t-elle ajouté.

Détail de la succession lundi

Le porte-parole de M. Johnson a cependant exclu que le vice-premier ministre, Dominic Raab, assure l’intérim. « Le premier ministre agit conformément à la convention. Il reste premier ministre jusqu’à ce qu’un nouveau chef de parti soit en place et le travail du gouvernement se poursuivra pendant ce temps », a-t-il déclaré.

Le tout nouveau ministre de l’éducation, James Cleverly, a affirmé que le processus de désignation du nouveau leader conservateur serait mené « de manière professionnelle mais rapidement ». Certains élus redoutent cependant un été chaotique.

M. Johnson a assuré, après sa démission, que son gouvernement recomposé à la hâte (douze ministres et secrétaires d’Etat ont été nommés jeudi et sept vendredi) ne chercherait pas à mettre en œuvre de nouvelles politiques ou à faire des changements majeurs. Les grosses décisions budgétaires seront laissées au prochain premier ministre.

Les détails de la procédure pour lui succéder seront annoncés lundi par le Comité 1922, un groupe parlementaire conservateur. La désignation du nouveau chef des tories, qui deviendra premier ministre − le parti étant majoritaire à la Chambre des communes −, doit avoir lieu avant la convention annuelle du parti, le 2 octobre, à Birmingham.

Plusieurs ex-membres pressentis

Samedi, l’ancienne ministre de l’égalité Kemi Badenoch a ajouté sa candidature. Dans un article publié dans le journal The Times, Mme Badenoch a appelé au changement et a déclaré que l’opinion britannique était « épuisée par les platitudes et la rhétorique vide ». En tant que ministre de l’égalité, elle a été critiquée par les membres du comité consultatif LGBT + du gouvernement pour les retards dans l’interdiction des « thérapies de conversion ».

Le député Tom Tugendhat, président de la commission des affaires étrangères au Parlement, s’est aussi proclamé candidat, tandis que la procureure générale Suella Braverman s’est également dite intéressée. Autre postulant : l’actuel secrétaire d’Etat britannique aux transports, Grant Shapps. Il a annoncé sa candidature samedi en promettant un gouvernement « stratégique » et « sobre ». Député expérimenté qui a fait ses premières armes au cabinet du premier ministre David Cameron, en 2010, il ne fait pas partie des favoris des sondages.

Le nouveau ministre des finances Nadhim Zahawi et l’ancien ministre des affaires étrangères et de la santé, Jeremy Hunt, qui avait affronté Boris Johnson en 2019 pour la direction du parti conservateur, ont également annoncé, samedi, leur candidature, ce qui porte pour l’instant à huit le nombre de prétendants.

Parmi les candidats pressentis, dont la popularité a été testée en fin de semaine par Channel 4 News dans un sondage Opinium, le mieux placé était M. Sunak, suivi par la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Liz Truss, qui est soutenue par 21 % des membres du parti, puis par le secrétaire à la défense, Ben Wallace, avec 12 %. Mme Truss n’a pas présenté sa candidature et M. Wallace a fait savoir samedi après-midi qu’il ne se présenterait finalement pas. « Cela n’a pas été un choix facile à faire, mais je me concentre sur mon travail actuel et sur la sécurité de ce grand pays » a-t-il justifié.

En annonçant sa démission, M. Johnson, 58 ans, n’avait pas eu un mot pour la vague de départs sans précédent en quarante-huit heures, ni au sujet des turbulences de son mandat et des accusations dénonçant ses mensonges et son manque d’intégrité. Il s’était dit « immensément fier » de son bilan et avait dénoncé « l’instinct grégaire puissant » à Westminster, une attaque directe contre ceux qui l’avaient abandonné en masse.


Source : Le Monde avec AFP


Комментарии


sama-money-300 (1).jpg
bottom of page