Chronique: Révolté d’un jour! On n’insulte pas un aîné….. !!!
- journaletjikan
- 10 déc. 2021
- 3 min de lecture

J’aurais, bien volontiers, fait abstraction du match opposant le Bayern de Munich au FC Barcelone si la chaîne Canal+Soprt n’en avait pas fait le sujet principal de son émission « Les Grandes Bouches ». Pardi ! Voilà un nom qu’aucune télévision n’osera donner à son émission à Dougouba. Et cela pour deux raisons.
Au prime-abord, le style « dévergondé » et show sur le plateau serait vu comme une provocation, voire une sorte d’incitation libertine savamment orchestrée par la chaîne pour pousser à l’extrême ce qu’il convient d’appeler la liberté d’expression. Eh oui, allez-y voir à l’œuvre l’animateur Charles Mbouya et ses consultants sur le plateau de l’émission « Les Grandes Bouches » sur Canal+Soprt. Vous comprendrez que la langue de bois a disparu du vocabulaire.
Les prises de position et autres échanges houleux entre Cédric Kanté, Fousseni Diawara, Nabil Djellit, Patrick Mboma, Malick Dao, Serge Akakpo, Guy Demel, Philippe Doucet, Xavier Barret, pour ne citer que ceux-ci, sont de véritables pugilats verbaux caractéristiques d’un vagabondage de la parole. Ici, l’on parle sans détours des footballeurs, de leur vie sportive et extra sportive et même des instances sportives et leurs dirigeants. Ici pas de cadeaux, pas de quartier. Tout est dit, mais dans une ambiance bon enfant ponctuée le plus souvent par des éclats de rire. Aucune inquiétude à se faire pour les uns et pour les autres. L’émission est enregistrée et rediffusée plusieurs fois dans la semaine.
D’ailleurs pourquoi je vous ai raconté tout ce charabia ? En quoi cela concerne-t-il Dougouba, mon beau pays ? Paris, c’est Paris. Dougouba, c’est Dougouba. Si ouvrir sa grande bouche est permis à Paris, eh bien ça ne fait rire personne ici à Dougouba. Bien au contraire, c’est un acte qui peut te conduire à l’Université de Bamako-coura sans que tu aies même le temps de passer le Baccalauréat.
Les militants du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) ne me diront pas le contraire. Depuis hier, leur leader polémiste et teigneux Dr Oumar Mariko « is in the dark » (est dans le noir, ndlr). Motif de son incarcération ? Des propos « peu amicaux » tenus à l’encontre du Premier Ministre, Dr Choguel Kokala Maïga. Relayés sur les réseaux sociaux, on y entend le leader du parti SADI dire dans les enregistrements vocaux avoir cherché à « cogner » Choguel, mais que par chance ce dernier lui aurait échappé à plusieurs reprises. Voilà pourquoi Dr Oumar Mariko et deux de ses coaccusés (pour avoir diffusé les enregistrements sur les réseaux sociaux), se retrouvent à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako-coura.
Les propos de Dr Oumar Mariko sont autant plus indignes d’un responsable politique que les véhiculer est un acte délibéré qui mérite une sanction exemplaire. Je m’en torche le c**** avec cette question de liberté d’expression. La vulgarité et la grossièreté envers autrui ne sont ni plus ni moins que de la mauvaise éducation. On insulte pas un aîné, fut-il, premier ministre à Dougouba. C’est une atteinte au droit d’ainesse, pardon un outrage à l’autorité publique. À défaut d’insulter, on peut frapper non ? Absolument car sur ce plan, Paris et Dougouba ont une similitude. Suivez mon regard. Quoi ? Vous n’avez pas compris ? Alors demandez à Macron et à mon jeune frère « Dionkis », ils vous expliqueront.
À mercredi prochain, inch’Allah
Lassine M’Boua DIARRA
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