Coupe du monde 2026 : le Cap-Vert signe une qualification historique et unit toute une nation
- Amadou Diallo
- 14 oct.
- 3 min de lecture

Praia, 14 octobre 2025 — C’est un exploit qui restera gravé dans les annales du football africain. Le Cap-Vert a décroché, pour la première fois de son histoire, sa qualification à une phase finale de Coupe du monde, brisant ainsi les pronostics et propulsant la petite nation insulaire de l’Atlantique sur le devant de la scène mondiale.
Portés par une stratégie ambitieuse, un collectif soudé et une diaspora mobilisée, les Requins Bleus ont réalisé l’un des plus grands exploits du sport capverdien.
Bubista, le stratège derrière l’exploit
À la tête de cette aventure historique se trouve Pedro “Bubista” Brito, sélectionneur visionnaire et véritable architecte du rêve mondialiste. Né sur l’île de Boa Vista, l’ancien international a su fédérer joueurs locaux et expatriés autour d’un même objectif : faire briller le Cap-Vert sur la scène internationale.
Dès le début des éliminatoires, Bubista affichait une foi inébranlable :
« Nous savons, au fond de nous, que la qualification est possible. Nous nous battrons jusqu’au bout pour y arriver », déclarait-il à la FIFA.
Sa conviction a porté ses fruits. En s’appuyant sur les talents de la diaspora capverdienne, estimée à près de 800 000 personnes à travers le monde — soit plus que la population vivant sur les îles —, le sélectionneur a su transformer cette richesse humaine en force sportive.
Lors du match décisif face au Cameroun, cinq des onze titulaires étaient nés hors du Cap-Vert. Parmi eux, Tino Livramento, né à Rotterdam, a inscrit le but libérateur qui a offert la qualification historique. Un symbole fort d’une équipe métissée et fière de ses origines multiples.
L’union de la diaspora et du territoire
Si la diaspora a joué un rôle majeur, le succès repose aussi sur l’implication des joueurs formés localement. Le capitaine Ryan Mendes, recordman de sélections et meilleur buteur de l’histoire de la sélection, ainsi que le vétéran Vozinha (39 ans), ont incarné la détermination et la résilience du groupe.
Autour d’eux, des profils variés — à l’image de Willy Semedo, né à Montfermeil (France), ou de Stopira, originaire de Praia — illustrent la diversité et la complémentarité d’une génération dorée. Cette alchimie parfaite s’est traduite sur le terrain, notamment lors du large succès face à l’Eswatini (3-0), symbole d’une équipe disciplinée et confiante.
Un exploit au-delà du sport
La qualification du Cap-Vert dépasse largement le cadre du football. Elle incarne une victoire identitaire et collective, célébrant l’unité entre les îles et la diaspora. Pour ce pays de moins de 600 000 habitants, elle représente un symbole de fierté nationale et une reconnaissance internationale des talents capverdiens souvent méconnus.
Le Mondial 2026, organisé en partie aux États-Unis — où réside une importante communauté capverdienne —, aura une résonance particulière pour cette nation maritime, dont les enfants dispersés à travers le monde continuent de faire rayonner les couleurs bleues.
Le Cap-Vert dans la cour des grands
En rejoignant les sélections africaines déjà qualifiées, le Cap-Vert s’impose désormais comme un nouvel acteur majeur du football continental. L’équipe de Bubista a prouvé que la détermination, la cohésion et la vision pouvaient compenser les limites structurelles d’un petit pays.
Pour Bubista, cette épopée est avant tout une histoire de croyance et d’unité :
« Cette qualification, c’est la victoire de tout un peuple. De ceux des îles et de ceux de la diaspora. Nous avons prouvé que le rêve est possible », a-t-il déclaré, ému, à l’issue du match.
L’histoire retiendra que le 14 octobre 2025, le Cap-Vert a franchi une étape majeure, transformant un rêve insulaire en un triomphe mondial.
Source: Afrik.Com
Haoua Sangaré
LETJIKAN








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