Mali : Les emprises du camp de Ogossagou désormais sous commandement des FAMa

C'était, hier jeudi, 03 août 2023. Les deux commandements s'étaient retrouvés sur le terrain pour procéder au transfert de compétence. Ogossagou, dans le cercle Bankass, devient dès lors la première base de la Mission Multidimensionnelle des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a passé sous le commandement de Bamako après près de dix ans de présence avec un bilan très contesté par les Maliens. Ce qui lui vaut aujourd'hui un retrait précipité à la demande des Autorités maliennes. Ainsi par la résolution n°2690 (2023), le Conseil de sécurité a décidé de mettre fin au mandat de la MINUSMA. Il demande en même temps à la Mission de commencer immédiatement, à compter du 1er juillet 2023, la cessation de ses opérations, le transfert de ses tâches, ainsi que la réduction et le retrait de son personnel avec l'objectif d'achever ce processus d'ici au 31 décembre 2023. C'est dire que le processus de transfèrement est irréversible.

Notons que la décision de retrait de la Mission prenant effet à compter du 30 juin 2023 faisait suite à une réunion de très haute importance du Conseil de sécurité des Nations unies dans un contexte d'expiration de la résolution 2640 (2022) mandatant la MINUSMA. Il s'agissait de répondre à la lettre du Gouvernement de transition du Mali adressée au Président du Conseil de sécurité et demandant le retrait sans délai de la MINUSMA. Les 11.600 soldats et 1.500 policiers venant d'horizon divers doit se boucler au 31 décembre 2023, selon le calendrier validé par Maliens et Nations Unies.

Il faut rappeler que le camp d'Ogossagou, qui vient de passer sous sous le commandement des FAMa était occupé le contingent sénégalais. Une spécificité reconnue à cette unité, c'est qu'elle servait de force tampon entre les deux principales communautés qui habitent le même village, mais qu'on a voulu les opposer et les séparer pour en faire deux bourgades antagoniques : Ogossagou Peul et Ogossagou Dogon. C'était en 2020, après la série noire de massacres de plusieurs centaines de personnes, suivis d'incendie volontaire dudit village en 2019 par des individus, jusque-là non identifié, encore moins arrêtés et traduit devant les juridiction compétentes.

Rappelons que l'incendie provoqué par les assaillants avaient entrainé la destruction de plusieurs greniers, décimé le cheptel, etc.

Le Tjikan