Mali : les usines, nouvelles cibles des groupes armés
- Amadou Diallo
- 8 août
- 1 min de lecture

Au Mali, les attaques terroristes ne visent plus seulement les forces de sécurité ou les populations civiles : les infrastructures industrielles sont désormais dans leur ligne de mire. Plusieurs usines à travers le pays ont récemment été prises pour cible, infligeant un coup dur à l’économie nationale.
Dernier exemple en date : l’attaque, il y a quelques semaines, d’une usine de ciment dans la région de Kayes. Depuis cet incident, le prix de la tonne de ciment a grimpé pour se situer entre 120 000 et 135 000 F CFA, provoquant de vives inquiétudes dans la capitale.
À Bamako, le secteur du bâtiment est particulièrement affecté. « L’augmentation du prix du ciment nous a causé d’énormes problèmes. Qui parle de maçonnerie parle de ciment. Nous ne pouvons pas travailler sans. Même nos chantiers en cours sont arrêtés », déplore Drissa Sangaré, maçon. Il souligne que la situation a entraîné du chômage technique :
« Il y a des maçons qui sont à l’arrêt depuis un ou deux mois. Pour un chef de famille, c’est très difficile », lance-t-il, appelant le gouvernement à agir.
La menace ne se limite pas au secteur du bâtiment. Dans la région de Ségou, deux usines de production de sucre ont également été attaquées récemment. Pour l’économiste Modibo Mao Makalou, ces actions ont un objectif clair : « asphyxier l’économie nationale ». Il exhorte ainsi l’ensemble des Maliens à se mobiliser pour contrer ces offensives qui visent, selon lui, à fragiliser durablement le pays.
Source Bamako Bamada
Haoua Sangaré
LETJIKAN








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