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RDC : la condamnation à mort de Joseph Kabila déclenche une tempête politique

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La décision de la Haute Cour militaire de condamner à mort l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a provoqué une onde de choc dans le paysage politique national. Du côté de ses partisans, la réaction a été immédiate : indignation, dénonciation et appels à la mobilisation.

Shadary dénonce un “procès bidon”

Premier à réagir, Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), a rejeté catégoriquement le verdict.

 

Interrogé par actualite.cd, l’ex-candidat à la présidentielle de 2018 a qualifié le procès de « vaste blague », dénonçant une décision politique « inique » dictée, selon lui, par « un régime dictatorial ». Il a rappelé que la condamnation de Joseph Kabila s’inscrivait dans une série d’actions orchestrées par le pouvoir en place : retrait de la garde rapprochée, perquisitions, restrictions de déplacement et levée de ses immunités. Tout en appelant ses militants à la vigilance, Shadary a assuré qu’il ne s’agissait que de « simples intimidations ».

Le FCC parle de “tragi-comédie” et promet une riposte

La coalition du Front Commun pour le Congo (FCC), fondée par Joseph Kabila, est allée plus loin en qualifiant la décision de « tragi-comédie ». Dans un communiqué signé par Raymond Tshibanda, président de sa cellule de crise, le regroupement a dénoncé une « dérive autoritaire » et promis de combattre le verdict « sans répit ». Selon le FCC, cette condamnation ne vise pas seulement l’ancien chef de l’État, mais « toutes les conquêtes démocratiques obtenues depuis deux décennies ». Le texte accuse le président Félix Tshisekedi de gouverner « comme une monarchie absolue » et appelle à un « sursaut citoyen et politique » présenté comme un « devoir constitutionnel ».

Un verdict lourd de conséquences

La Haute Cour militaire a retenu de lourdes charges contre Joseph Kabila, l’accusant d’avoir tenu « de véritables réunions d’état-major » avec les rebelles de l’AFC/M23, d’avoir supervisé des inspections militaires et d’être le « chef incontesté » de la coalition armée. Pour la justice militaire, l’ancien président serait directement impliqué dans la

 

conduite des hostilités dans l’est du pays.

Cette décision ouvre une nouvelle phase de confrontation politique en RDC. En transformant la condamnation de leur leader en bataille politique, les kabilistes semblent déterminés à engager un bras de fer frontal avec le régime Tshisekedi. Un climat qui risque d’accentuer les tensions alors que le pays fait face à une crise sécuritaire persistante et à de graves difficultés socio-économiques.

 

Haoua Sangaré

LETJIKAN

 

 

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