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Chronique : Révolté d’un jour !Un secret, ça se garde au fond de soi !!!


A Dougouba, s’il y a un quartier qui s’est fait le plus parler de lui le week-end dernier, c’est bien Bacodjicoroni. Le savant bien « illuminé », pardon l’éclairé, avait donné rendez-vous à ses « ténébreux », j’allais dire ses partisans pour, dit-on, leur ouvrir les yeux sur ce qui se passe actuellement dans Dougouba. Des bâches, des bâches, encore des bâches pour abriter, comme dans un harem, toute une foule venue écouter la « Bonne Nouvelle », à l’image de Jésus Christ dans l’Evangile de Jean. Mais à la différence du Messie de nos frères chrétiens, celui de Bacodjicoroni s’est transformé en grand déballeur.

En effet, le Révolté d’un jour, comme bon nombre d’observateurs, a été sidéré de voir une simple rencontre avec la presse (on nous avait annoncé une conférence de presse) se transformer en scène de divulgation de secrets que le « Savant illuminé » avait scellé avec ses différents interlocuteurs rencontrés depuis les événements de mars 2012. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, l’ex-Premier ministre Moctar Ouane, le xolonel Assimi Goïta, autant de personnalités qui ont fait les frais en se retrouvant, malgré elles, au centre de ce grand déballage de l’illuminé, pardon de l’éclairé qui n’a pas hésité à dévoiler publiquement la vie privée d’ancien Premier ministre.

Mais Diantre ! Avait-il besoin de dire que l’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga n’a pas de maison à lui, et qu’il est en location à l’ACI 2000 pour que ses « ténébreux » le croient sur parole ? En agissant de la sorte, Mahmoud Dicko a non seulement enfreint au principe de devoir de réserve, mais aussi et surtout il a instinctivement mis en danger la vie d’une personnalité publique, fut-il ancien Premier ministre. J’imagine la tête d’Abdoulaye Idrissa Maïga et ses enfants en apprenant ces déclarations leur concernant. La honte ! Alors, inutile de me dire qu’il voulait souligner l’honnêteté et l’intégrité de l’ancien PM. Je dirais que c’est raté. D’autres moyens beaucoup plus subtils pouvaient servir à cette fin.

Et il n’en fallait pas plus aux confrères pour inonder la toile de ces informations tout azimut. Qui sur leur propre page Facebook, si ce n’est sur un groupe WhatsApp, les déclarations de Mahmoud Dicko fusaient de partout comme des ogives nucléaires de 1945 (sic). Aucun reproche à faire aux journalistes. Ils ne faisaient que leur boulot. Quand tu ouvres la bouche, attend-toi à retrouver sur la place publique tout ce qui sort de ton gosier. Tu l’as dit et eux non plus n’ont pas de temps à perdre. Ils balancent. C’est de ça qu’ils vivent non ? D’après le comédien burkinabé Abdoulaye Komboudri : C’est comme ça !

S’il y a à blâmer dans cette affaire, ce n’est ni les journalistes ni les badauds qui y ont assisté, mais plutôt Mahmoud Dicko qui s’est livré à un petit jeu puéril, digne d’une autre époque. Un secret, ça se garde au fond de soi, quelles que soient les circonstances. A défaut, l’on s’appelle Vieille Cloche ! Eh oui, ne dit-on pas qu’avoir de l’intégrité, c’est savoir garder les secrets d’un ami, même après la séparation ? Mahmoud Dicko est sûrement la personne la mieux indiquée pour savoir qu’en Islam, garder un secret constitue l’un des principes prescrits dans les Ecritures Saintes. Je ne suis pas un érudit, encore moins un « éclairé ». Alors, que les imams de midi m’épargnent de leur charabia. Je ne fais que relever un constat qui, sauf mauvaise foi, montre que le « respecté et l’éclairé » a fauté. Et de la plus mauvaise manière. Sur l’échelle de notation pour la discrétion, Mahmoud Dicko aura tout simplement 0/20.

A mercredi prochain, inch’Allah

Lassine M’Boua DIARRA

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