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Crimes de guerre : la CPI confirme les charges contre Joseph Kony, chef de la LRA, toujours en fuite

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La Haye, 7 novembre 2025 – La Cour pénale internationale (CPI) a officiellement confirmé, ce jeudi, les charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pesant sur Joseph Kony, fondateur et chef de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).

 

Cette décision, rendue par contumace, marque une étape historique dans l’un des dossiers les plus emblématiques de la justice internationale et une victoire symbolique pour les milliers de victimes de cette milice qui a terrorisé l’Afrique centrale pendant des décennies.

Vingt-neuf chefs d’accusation confirmés

La Cour, composée de neuf juges, a confirmé 29 chefs d’accusation contre le chef rebelle ougandais, couvrant un large éventail d’exactions commises sous sa direction.

Parmi ces crimes figurent le meurtre, le viol, l’esclavage sexuel, l’enrôlement forcé d’enfants soldats et les attaques contre des civils.

Créée dans les années 1980, la LRA est connue pour sa brutalité extrême. Ses combattants ont mutilé, enlevé et réduit en esclavage des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Si le groupe a été chassé d’Ouganda au début des années 2000, il a poursuivi ses exactions en République démocratique du Congo (RDC), en République centrafricaine et au Soudan du Sud.

Une procédure par contumace validée par la Cour

L’audience de confirmation des charges s’est tenue les 9 et 10 septembre 2025 au siège de la CPI, à La Haye, en l’absence de l’accusé.

Cette procédure exceptionnelle, prévue par le Statut de Rome, a été validée par la Chambre d’appel le 3 juin 2025, ouvrant la voie à une audience sans la présence du fugitif.

Représenté par son avocat, Me Peter Haynes, Joseph Kony a contesté cette procédure, estimant qu’elle viole son droit à un procès équitable. Ses défenseurs ont plaidé que l’audience « n’aurait pas dû avoir lieu du tout ».

Les juges ont toutefois écarté ces arguments et confirmé la tenue de la procédure, soulignant qu’elle permet de préserver les droits des victimes et la mémoire des faits malgré la cavale persistante du principal accusé.

Le plus célèbre fugitif de la justice internationale

Près de vingt ans après son inculpation, Joseph Kony reste introuvable. Le mandat d’arrêt international contre lui a été émis dès juillet 2005, puis rendu public en octobre de la même année.

Malgré les efforts conjoints de plusieurs pays et la prime de 5 millions de dollars promise par les États-Unis pour toute information menant à son arrestation, le chef rebelle continue d’échapper à la justice.

Son arrestation demeure la condition indispensable à la tenue d’un procès complet devant la CPI.

Pour les défenseurs des droits humains, cette décision représente néanmoins un pas crucial vers la reconnaissance des souffrances des victimes et la fin de l’impunité pour les crimes commis en Afrique centrale.

Un signal fort pour la justice internationale

En confirmant les charges contre Joseph Kony, la CPI envoie un message clair : aucun criminel présumé, même en fuite depuis des décennies, n’est au-dessus des lois.

Si la capture du chef de la LRA reste incertaine, la Cour espère que cette décision encouragera une coopération internationale renforcée afin que justice soit enfin rendue aux victimes des atrocités de la LRA.

 

Source: Afrik.Com

 

Haoua SANGARÉ

 LETJIKAN


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