Mali – Réconciliation : le général Ismaël Wagué assure que « l’armée ne cible pas les Peulhs »

Le ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le général de corps d’armée Ismaël Wagué, a affirmé que l’armée ne mène aucune action ciblée contre la communauté peule. Il s’exprimait jeudi dernier lors d’une rencontre avec les imams de cette communauté, organisée dans les locaux de son département en présence du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr Mahamadou Koné.

Cette initiative, saluée par les participants, s’inscrit dans une démarche de dialogue et d’apaisement visant à renforcer la cohésion nationale. L’objectif, selon le ministre, est de restaurer la confiance entre les différentes composantes du pays et de promouvoir le vivre-ensemble dans le respect des diversités.

M. Wagué a dénoncé des tentatives de manipulation cherchant à faire croire que le conflit sécuritaire actuel viserait spécifiquement les Peulhs. « Le combat que nous menons est exclusivement dirigé contre l’insécurité, l’extrémisme violent et toutes les menaces susceptibles de compromettre la paix et l’unité nationale », a-t-il insisté.

Il a par ailleurs souligné que les groupes terroristes ne suivent pas les préceptes de l’islam, mais agissent pour leurs propres intérêts, parfois soutenus par des sponsors étatiques. Selon lui, ces groupes ont récemment changé de stratégie, ciblant désormais les unités industrielles, les axes routiers reliant le Mali au Sénégal et à la Côte d’Ivoire, ainsi que les sociétés minières.

Dans la zone de l’Office du Niger, notamment entre Niono et Macina, ces attaques viseraient à empêcher les populations de cultiver, preuve, selon le ministre, d’une stratégie définie à l’extérieur. Il a reconnu la difficulté de la lutte contre le terrorisme, les assaillants se fondant dans les populations et utilisant des communautés ou la religion comme couverture.

Enfin, M. Wagué a évoqué la décision des autorités de délocaliser certains marchés à bétail hors de Bamako, les terroristes ayant infiltré ces lieux et leur identification s’avérant complexe.

 Source Bamako Bamada

Haoua Sangaré

LETJIKAN