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Migration : un accord inédit entre les Pays-Bas et l’Ouganda pour l’accueil temporaire de demandeurs d’asile déboutés

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Les Pays-Bas et l’Ouganda ont signé un accord inédit prévoyant le transfert en Afrique de demandeurs d’asile déboutés du droit de séjour à Amsterdam. Présenté comme un projet pilote sous l’égide des Nations Unies, ce dispositif, qualifié de « centre de retour temporaire », soulève déjà des interrogations quant à sa faisabilité juridique et au respect des droits fondamentaux.

Un projet pilote officialisé à New York

L’annonce a été faite en marge du sommet de l’ONU par le ministre néerlandais de la Justice, David van Weel, et son homologue ougandais, Odongo Jeje Abubakhar. Le projet prévoit l’installation en Ouganda d’un centre destiné à héberger, pour une durée limitée, les demandeurs d’asile déboutés aux Pays-Bas, principalement originaires d’Ouganda ou de pays voisins.

Le ministre néerlandais a justifié cette initiative par la volonté « d’améliorer le processus de retour tout en respectant les droits fondamentaux ». Pour Kampala, déjà en première ligne avec l’accueil de centaines de milliers de réfugiés venus de la région des Grands Lacs, ce partenariat constitue à la fois une reconnaissance internationale et un nouveau défi logistique et humanitaire.

Des contours encore flous

Si les deux parties affirment leur volonté de se conformer aux normes internationales, les modalités concrètes du projet restent incertaines : aucune date de lancement ni précision sur les conditions d’accueil n’a été communiquée. Les bénéficiaires devraient séjourner dans ce centre en attendant un retour vers leur pays d’origine, lorsque celui-ci est jugé possible.

Des critiques déjà vives

Aux Pays-Bas, l’opposition n’a pas tardé à dénoncer une initiative jugée « irréaliste » et juridiquement fragile, rappelant l’échec du modèle britannique avec le Rwanda, abandonné après une série de recours devant la justice. Les ONG de défense des droits humains expriment également leurs craintes face à un dispositif qui pourrait fragiliser davantage des populations déjà vulnérables.

Un partenariat stratégique mais incertain

Pour La Haye, cet accord marque une étape dans le contrôle des migrations irrégulières. Pour Kampala, il s’agit d’un renforcement de son rôle en tant qu’acteur majeur de l’accueil des réfugiés en Afrique. Mais au-delà des annonces officielles, de nombreuses incertitudes demeurent : ce projet pilote saura-t-il s’imposer comme un modèle durable ou rejoindra-t-il la liste des expériences avortées, stoppées par les contraintes juridiques et les critiques humanitaires ?

Source: Afrik.Com

 

Haoua Sangaré

 

LETJIKAN

 


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