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Mpox : le Mali en alerte après la confirmation de cinq cas

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Le Mali fait face à une résurgence de la maladie Mpox, anciennement appelée variole du singe. Cinq cas ont été officiellement confirmés au cours des derniers jours par la Direction générale de la santé et de l’hygiène publique. Un sixième cas, un temps signalé, a finalement été reclassé après vérification, le patient étant identifié comme ressortissant d’un pays voisin.

Les autorités sanitaires ont immédiatement lancé une opération de traçage des contacts afin de contenir la propagation du virus. Selon les responsables de la surveillance épidémiologique, la réactivité des équipes et le suivi rigoureux déjà mis en œuvre ont permis, par le passé, de maîtriser plusieurs épisodes similaires.

Mesures de prévention et mécanismes de transmission

Le Mpox est une infection virale hautement contagieuse, dont les premiers symptômes — fièvre, maux de tête, douleurs musculaires — s’accompagnent généralement de lésions cutanées caractéristiques, localisées notamment sur le visage, les paumes des mains et la plante des pieds. La maladie se transmet par contact direct avec une personne infectée, un animal porteur du virus ou des objets contaminés, mais aussi par de grosses gouttelettes respiratoires ou de la mère à l’enfant.

Face à cette résurgence, les autorités rappellent l’importance d’isoler immédiatement toute personne suspecte dès l’apparition des premiers signes, d’alerter les services de santé et de respecter les gestes d’hygiène de base. L’évitement des contacts rapprochés avec les malades et l’assainissement des espaces de vie restent essentiels pour freiner la transmission.

Une situation préoccupante à l’échelle du continen 

La recrudescence observée au Mali s’inscrit dans une dynamique continentale. Depuis 2022, plusieurs pays africains enregistrent une hausse notable des cas de Mpox. La République Démocratique du Congo demeure l’épicentre de l’épidémie, mais de nouveaux foyers émergent en Afrique de l’Est, notamment au Kenya, au Rwanda, en Ouganda et au Burundi. En Afrique de l’Ouest, des pays jusque-là peu touchés, comme la Côte d’Ivoire ou le Ghana, font désormais état de cas isolés.

Cette propagation s’accompagne d’une circulation simultanée de plusieurs clades du virus. Le clade I, dominant en Afrique centrale, coexiste avec des variantes propres à l’Afrique de l’Ouest, complexifiant les stratégies de surveillance et nécessitant des approches adaptées selon les zones.

Une population largement vulnérable

Plusieurs facteurs expliquent l’extension actuelle de la maladie. L’arrêt de la vaccination contre la variole dans les années 1980 a laissé une grande partie de la population sans protection immunitaire croisée contre le Mpox. À cela s’ajoutent les déplacements liés aux migrations, aux conflits ou aux échanges économiques, qui favorisent la diffusion du virus.

Dans de nombreux pays africains, les systèmes de santé restent fragiles, limitant la capacité de détection rapide, de test et de prise en charge des patients. Le manque d’accès aux vaccins et aux traitements accentue ces vulnérabilités.

Vigilance renforcée au Mali

Pour le Mali, l’enjeu est désormais d’éviter que la situation ne s’aggrave. Bien que le nombre de cas confirmés reste limité, l’expérience des pays voisins montre que le virus peut se propager rapidement dans des conditions favorables. Les autorités sanitaires insistent donc sur la nécessité d’une vigilance accrue, d’une sensibilisation renforcée de la population et d’une surveillance continue du territoire.

La capacité à identifier rapidement les cas, à isoler les patients et à retracer leurs contacts demeure un élément clé pour empêcher l’installation d’un foyer durable de Mpox dans le pays. 

Source: Afrik.Com

 

Haoua SANGARÉ

 LETJIKAN

 

 


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