Reconnaissance de l’État de Palestine : l’annonce d’Emmanuel Macron à l’ONU provoque une onde de choc diplomatique

New York, septembre 2025 – « Le temps est venu. » Devant l’Assemblée générale des Nations unies, Emmanuel Macron a officialisé ce que beaucoup attendaient et d’autres redoutaient : la reconnaissance par la France de l’État de Palestine. Une déclaration solennelle qui a déclenché une ovation dans l’hémicycle, mais aussi une véritable secousse diplomatique dont la presse mondiale évalue déjà l’ampleur.

Une dynamique entraînante

De Londres à Sydney, de nombreux quotidiens saluent un « moment historique ». Le Telegraph rappelle que Paris a convaincu plusieurs partenaires occidentaux, dont le Royaume-Uni et le Canada, de franchir le pas dans les jours précédant cette annonce. En Australie, le Sydney Morning Herald cite le Premier ministre Anthony Albanese, qui voit dans cette reconnaissance « une chance d’ouvrir la voie à l’autodétermination palestinienne et d’isoler définitivement le Hamas ».

La fracture avec Washington

Aux États-Unis, le ton est bien différent. Le New York Times y voit la confirmation d’« une rupture » entre Paris et Washington, perceptible depuis plusieurs années mais désormais assumée. Le Washington Post souligne que l’administration américaine avait multiplié les pressions pour dissuader la France, sans succès. Pour le sénateur démocrate Chris Van Hollen, cité par le journal, « les États-Unis se retrouvent isolés, ce qui sape notre influence».

Une Europe partagée

En Espagne, El País évoque les crispations politiques en France, où la droite et l’extrême droite dénoncent la décision présidentielle. El Mundo établit un parallèle avec le discours de Dominique de Villepin contre la guerre en Irak en 2003, estimant que Macron affirme à nouveau l’indépendance de la diplomatie française face aux États-Unis.

En Allemagne, la presse souligne les dilemmes de Berlin. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung et la Süddeutsche Zeitung 

décrivent un pays partagé entre sa solidarité historique envers Israël et les pressions croissantes de ses partenaires européens pour reconnaître la Palestine.

L’isolement d’Israël et des États-Unis

Avec plus de 150 pays reconnaissant désormais la Palestine, la décision française accentue l’isolement d’Israël et de son allié américain sur la scène internationale. La presse internationale s’accorde néanmoins sur un point : si la reconnaissance annoncée par Emmanuel Macron ne met pas fin au conflit israélo-palestinien, elle redéfinit profondément le rapport de forces diplomatique au Proche-Orient.

 Source: le figaro

Haoua Sangaré

LETJIKAN