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Secteur minier : un recouvrement record de 761 milliards FCFA au profit de l’État

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La conclusion des négociations sur les conventions minières s’avère particulièrement bénéfique pour l’État malien. Les autorités ont annoncé un recouvrement record de 761 milliards FCFA, à l’issue des travaux de la commission chargée de négocier et de renégocier les conventions minières.

 Cette avancée fait suite aux recommandations de l’Assemblée nationale de la Refondation, qui avait préconisé un audit complet du secteur aurifère, ainsi qu’à l’annonce officielle, le 1er décembre 2025, par la Présidence de la République, de la fin des travaux de ladite commission.

Présentés au Chef de l’État, les résultats du rapport final sont qualifiés de majeurs. Selon le document, la commission est parvenue à mobiliser 761 milliards FCFA, soit presque le double de l’objectif initial fixé à 400 milliards FCFA. Le rapport précise également que l’ensemble des sociétés auditées a été soumis au Code minier de 2023, une mesure qui devrait générer 585,7 milliards FCFA de recettes publiques supplémentaires par an pour les compagnies concernées.

Cette étape intervient dans un secteur stratégique pour l’économie nationale. L’or représente en effet plus de 80 % des exportations du Mali. D’après des données officielles relayées par des agences internationales, la production industrielle aurifère était estimée entre 66,5 et 67,7 tonnes en 2023, avant de chuter à 51 tonnes en 2024, soit une baisse d’environ 23 %, principalement liée aux tensions entre l’État et certains opérateurs miniers.

Cette manne financière apparaît comme un soulagement pour le pays, confronté à plusieurs défis économiques, notamment la crise de carburant qui affecte actuellement le quotidien des populations et le fonctionnement de l’économie.

Le secteur de l’orpaillage n’a pas été en marge de ces évolutions. Sa production totale était estimée à 73–74 tonnes en 2023. Par ailleurs, les réserves déclarées par les compagnies minières sont passées de 881,7 tonnes en 2022 à 731 tonnes en 2024, enregistrant une baisse d’environ 17 %.

Si ce réajustement du secteur minier est globalement perçu comme salutaire pour les finances publiques, il constitue également un défi majeur pour les autorités de la Transition. En dépit d’un relatif silence, la population exprime un mécontentement croissant face à la crise énergétique, dont les impacts se font durement sentir sur le plan social et économique. Les attentes sont donc fortes quant à la mise en œuvre de solutions rapides et durables pour soutenir la relance économique.

Dans cette même dynamique de valorisation de l’économie nationale, les autorités s’apprêtent à lancer la première Journée nationale des exportations, prévue le 7 décembre. L’événement réunira des opérateurs économiques maliens et étrangers autour d’expositions, de rencontres d’affaires et de panels dédiés au financement, à la transformation locale et à l’accès aux marchés extérieurs. L’objectif affiché est de promouvoir les produits et services maliens et de favoriser l’émergence de nouveaux partenariats commerciaux.

 

Haoua SANGARÉ

LETJIKAN


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