Bamako : Babani Koné, Mariam Bah et Biguini Baghaga écrouées pour cybercriminalité.
- Amadou Diallo
- 23 juil.
- 2 min de lecture

Bamako, Mali – Le milieu artistique malien est secoué par une affaire judiciaire qui implique trois de ses figures les plus connues. Les chanteuses Babani Koné, Mariam Bah et Biguini Baghaga ont été placées sous mandat de dépôt ce mardi 22 juillet par le Procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité.
Les trois artistes sont poursuivies pour des faits d’« injures réciproques » et « atteinte aux mœurs », des accusations consécutives à des échanges virulents sur les réseaux sociaux. Selon des sources proches du dossier, ces altercations, largement relayées en ligne, auraient donné lieu à la publication de propos et contenus jugés offensants et contraires aux bonnes mœurs.
Le procureur a indiqué que cette décision s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les dérives sur les plateformes numériques, où les affrontements verbaux entre personnalités publiques se multiplient et alimentent la polémique.
Babani Koné, célèbre pour son riche répertoire dans la musique traditionnelle, Mariam Bah, artiste montante de la scène urbaine, et Biguini Baghaga, connue pour ses morceaux engagés, ont toutes les trois été entendues par les enquêteurs avant d’être déférées et placées sous écrou.
Elles comparaîtront devant le tribunal le 4 septembre prochain.
Cette affaire, qui mêle cybercriminalité et monde artistique, suscite une vive émotion au sein de l’opinion publique. De nombreux fans, mais aussi des acteurs culturels, appellent à l’apaisement et exhortent les artistes à « régler leurs différends dans le respect des lois et des valeurs sociales ».
Le procès du 4 septembre sera très attendu, dans un contexte où la régulation des contenus en ligne devient un enjeu majeur au Mali, notamment pour les personnalités influentes.
Haoua Sangaré
LETJIKAN
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