Guinée équatoriale : la Suisse restitue 24 millions d’euros issus de la vente des voitures de luxe de Teodorin Obiang
- Amadou Diallo
- 2 oct.
- 2 min de lecture

La justice suisse a annoncé la restitution de 24 millions d’euros à la Guinée équatoriale, avec une condition stricte : ces fonds devront être exclusivement consacrés à la santé publique. Cette décision met fin à une procédure ouverte en 2016 contre Teodorin Obiang, vice-président et fils du chef de l’État, poursuivi pour corruption et blanchiment d’argent.
Des bolides de collection saisis
L’affaire avait suscité l’indignation internationale : Ferrari, Lamborghini, Bentley, Maserati ou encore McLaren… Au total, 25 voitures de luxe avaient été saisies par la justice genevoise dans la résidence de Teodorin Obiang. Ces symboles d’opulence contrastaient avec la pauvreté persistante de la population équato-guinéenne.
Une restitution encadrée
Les véhicules, vendus aux enchères en Suisse, ont rapporté 22,8 millions de francs suisses, soit un peu plus de 24 millions d’euros. Un accord conclu fin septembre entre Genève et Malabo prévoit le transfert de cette somme, sous contrôle étroit : un mécanisme indépendant de gouvernance et de suivi devra garantir que l’argent finance effectivement un programme sanitaire destiné aux populations vulnérables.
Améliorer l’accès aux soins
Le projet vise à renforcer les infrastructures médicales dans quatre provinces de la région continentale, où l’accès aux soins reste limité malgré la manne pétrolière du pays. Pour de nombreux observateurs, cette restitution représente un test crucial quant à la capacité de l’État à utiliser des fonds récupérés dans l’intérêt public.
Une pression internationale accrue
Ce dossier s’inscrit dans un mouvement plus large. En 2021, la Cour internationale de justice avait déjà rejeté la requête de la Guinée équatoriale visant à protéger Teodorin Obiang. L’accord conclu avec la Suisse illustre la volonté croissante de la communauté internationale de lutter contre l’enrichissement illicite des élites politiques au détriment des populations.
Un précédent pour les ONG
Pour la société civile, cette restitution reste symbolique au regard des montants présumés détournés, mais elle constitue une avancée notable. Les organisations militantes espèrent que ce précédent encouragera d’autres pays à accélérer le rapatriement des biens mal acquis. Désormais, la Guinée équatoriale est placée sous la vigilance des institutions internationales et des ONG, qui attendent des résultats tangibles.
Source: Afrik.Com
Haoua Sangaré
LETJIKAN








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