La BAD et l’OIM scellent un partenariat stratégique pour renforcer la résilience en Afrique

Abidjan, 3 octobre 2025 — La Banque africaine de développement (BAD) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé, en marge du Forum pour la résilience en Afrique, un accord de partenariat historique destiné à renforcer la prévention des crises, promouvoir l’intégration régionale et consolider la paix durable sur le continent.

Organisé du 1er au 3 octobre à Abidjan, le Forum pour la résilience en Afrique 2025 s’est conclu sur cette annonce majeure qui marque un tournant dans la coopération entre les deux institutions. Ce protocole d’accord traduit une volonté commune de passer d’une approche réactive à une approche préventive de la gestion des crises. La directrice générale de la BAD pour l’Afrique de l’Est, Nnenna Nwabufo, a souligné à cette occasion l’importance d’investir dans la prévention, rappelant que « prévenir les crises est non seulement possible, mais également rentable sur le long terme ».

Les discussions du forum ont mis en avant plusieurs leviers de stabilité, dont la facilitation du commerce transfrontalier. Le chef de cabinet de l’OIM, Mohammed Abdiker, a notamment plaidé pour la création de postes frontaliers uniques entre pays voisins afin de fluidifier la circulation des personnes et des biens, un facteur clé d’intégration régionale.

La BAD et l’OIM collaborent déjà sur plusieurs projets pilotes, notamment entre la République centrafricaine et le Cameroun, inspirés d’expériences réussies en Afrique de l’Est (Tanzanie–Kenya) et en Afrique de l’Ouest (Bénin–Togo). Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et visent à promouvoir la stabilité économique et sociale par une coopération accrue.

En clôturant les travaux, Yero Baldeh, directeur du Bureau de coordination des États en transition de la BAD, a salué la qualité des échanges et réaffirmé l’engagement de la Banque à soutenir des actions concrètes en faveur de la paix et du développement durable. La journée consacrée aux partenariats a d’ailleurs permis d’approfondir le dialogue entre les institutions, les gouvernements et la société civile autour d’un même objectif : bâtir une Afrique résiliente et solidaire.

Avec cet accord, la BAD et l’OIM réaffirment leur détermination à transformer la gestion des crises en véritable moteur de développement inclusif, posant ainsi les bases d’une Afrique capable d’investir durablement dans la paix et la prospérité partagée.

Haoua Sangaré

 LETJIKAN