Lutte contre le chômage :Les indicateurs de l’ONEF
- journaletjikan
- 21 sept. 2022
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L’Observatoire National de l'Emploi et de la Formation (ONEF) a présenté ses quatre rapports d'études réalisés et publiés en 2021. C’était au cours d’un atelier tenu le jeudi dernier au Conseil National du Patronat.
Il s'agit du rapport de l'étude sur « l'insertion professionnelle des sortants certifiés en 2019 des dispositifs de formation professionnelle », « du rapport national sur l'emploi auprès des ménages (RNEM 2020) » du rapport « Analyse situationnelle annuelle sur le marché du travail (RASAMT 2020) » et celui de « l'enquête de satisfaction des bénéficiaires directs et finaux du Programme MLI022-Formation et insertion professionnelle financé par LuxDev dans sa zone d'intervention ».
En effet, ces rapports d'études de l’ONEF font ressortir le point de la situation globale de l'emploi en 2020, les actions réalisées par ses différentes structures dans le cadre de la mise en œuvre des politiques et programmes et évaluent les effets et l'impact des différentes interventions sur le chômage, le sous- emploi et la pauvreté au Mali.
Selon le rapport de « l’Enquête nationale sur l'emploi auprès des ménages (ENEM 2020), la population en âge de travailler est l'ensemble de personnes ayant 15 ans et plus en 2020 et représentait 49,2% de la population totale, soit 9 995 431 personnes dont 53,3% sont des femmes et 46,7% des hommes. Près de 74,7% de ces personnes vivent en milieu rural. Parmi la population en âge de travailler, 63,3% sont en emploi dont 79,1%% parmi les hommes en âge de travailler contre 49,5% chez les femmes. L'emploi indépendant représente près de 66,5% des emplois.
Le document indique que les emplois d'aide familial représentent 24,7% et l'emploi salarié, seulement 8,7%. Plus de sept personnes sur dix en emploi travaillent dans une entreprise privée informelle. Quant au secteur d'activités économiques, l'Agriculture absorbe 67.8% des emplois, 13,7% pour le commerce et l'industrie et le service représente chacun 9,294 des emplois. Près de 78,6% en emploi sont insérées à travers leurs relations personnelles.
« Au Mali, le taux combiné de chômage et de la main d'œuvre potentielle affiche environ 5,3% de la population main d'œuvre élargie avec notamment 6,1% chez les femmes et 4.7 pour les hommes. Il se manifeste plus intensément au niveau des groupes ayant reçu une éducation dont 17,7% pour le secondaire et 18,1% pour le supérieure », précise le présentateur dudit rapport.
Parmi les personnes au chômage élargi, 50,7% sont des hommes et 49,3% des femmes. La durée moyenne de chômage au Mali est de 10 ans et 6 mois, et les hommes chômeurs font en moyenne plus de 8.6 ans au chômage contre 12,3 ans pour les femmes. Plus de sept chômeurs sur dis recherchent un emploi salarié (70,1%) et à plein temps (71,7%). Les chômeurs recherchent principalement un emploi à travers leurs relations personnelles, avec 79,3% des cas.
« Le taux de sous-emploi des jeunes est instable. Il varie d'une année à une autre. Nous avons un choc sur le marché du travail. De 2014 à 2020, le taux de croissance du taux combiné du chômage, du sous-emploi et de la main-d’œuvre potentielle était en augmentation. Les indicateurs de l’emploi sont en défaveur de la tranche d'âge de la jeunesse de 15-40 ans », poursuit notre interlocuteur.
Il déplorait que cette tranche d’âge occupant un emploi soit plus petite que celle de l'ensemble de la population en âge de travailler. L'emploi au Mali reste d'une manière générale informel. A cet effet, l'Etat doit mettre en place des politiques incitatives pour le passage de l'emploi informel à l'emploi formel.
Pour le représentant du ministre de l'entreprenariat national, de l'emploi et de la formation professionnelle, l'importance des statistiques sur le marché du travail n'est plus à démontrer, car constituant la clé du succès des politiques et programmes de lutte contre le chômage et la pauvreté.
« Ces statistiques permettent de comprendre les tendances du marché du travail, en ce qui concerne notamment l'évolution de la population active, le taux de chômage, les compétences et qualifications recherchées par les entreprises et les besoins futurs en matière de formation », expliquait-t-il.
En somme, les résultats de ces rapports doivent servir les utilisateurs des données statistiques sur le marché du travail, non seulement dans la formulation des nouveaux projets- Programmes, mais aussi dans la prise des décisions en vue de promouvoir la création d'emplois décents pour les jeunes et les femmes qui constituent les couches les plus vulnérables sur le marché du travail.
Adama DAO








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