Saison des pluies à Bamako : Le calvaire des conducteurs de mototaxi.
- Amadou Diallo
- 28 juil.
- 2 min de lecture

L’hivernage à Bamako transforme le quotidien des conducteurs de mototaxi en véritable parcours du combattant. Entre routes glissantes, ruelles inondées et baisse de fréquentation, ces travailleurs de l'informel peinent à tirer leur épingle du jeu.
En cette période pluvieuse, les mototaxis — ces engins devenus incontournables dans la capitale malienne — sont de moins en moins sollicités. Les clients redoutent les désagréments liés à la pluie : éclaboussures, pannes mécaniques, ou encore l’absence de protection contre les intempéries. Résultat : les recettes journalières chutent.
Des conditions de travail dégradées
« En saison des pluies, notre activité devient pénible. Dès qu’il pleut un peu, certaines motos s’arrêtent d’elles-mêmes à cause de l’eau. Et les petites ruelles de Bamako sont souvent impraticables. Nous n’avons pas de vêtements de pluie pour nos clients, alors ils préfèrent rester chez eux. Nous faisons avec ce qu’on trouve », confie Abdoulaye Diaby, conducteur depuis plusieurs années.
Issa Sidibé, un autre mototaximan, souligne la fidélité de certains clients, mais reconnaît que beaucoup évitent ce moyen de transport en période pluvieuse. « Les routes sont dans un état lamentable dans certains quartiers. Cela dissuade les clients. Pourtant, ce métier est notre seule source de revenu. Nous demandons aux autorités de réhabiliter les routes et de reconnaître l’importance sociale de notre travail », plaide-t-il.
Une clientèle frileuse face aux intempéries
Même constat pour Ousmane Dembélé : « En hivernage, les gens sortent moins. Et ceux qui se déplacent préfèrent d’autres moyens de transport. Les clients ont peur de glisser ou de tomber en panne en cours de route. Nos recettes en prennent un coup, ce n’est plus comme pendant la saison sèche. »
Alors que les mototaxis jouent un rôle crucial dans la mobilité urbaine à Bamako, leurs conducteurs appellent à une meilleure prise en compte de leurs réalités : amélioration des infrastructures, reconnaissance de leur statut, et mesures de protection adaptées.
Haoua Sangaré
LETJIKAN
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