Bamako accueille le 1er Forum agricole de l’Alliance des États du Sahel

Du 18 au 20 septembre 2025, Bamako abrite le premier Forum consacré au développement agricole dans l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Niger et le Mali.

Organisée par les ministères de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, la rencontre vise à promouvoir la souveraineté alimentaire dans un espace de plus de 2,8 millions de km² et fort de 75 millions d’habitants. Les travaux réunissent des délégations d’experts des trois pays afin d’échanger sur les défis et opportunités du secteur, et de définir des synergies communes pour améliorer les conditions de vie des exploitants agricoles.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre malien de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, aux côtés de son collègue de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, du Ministre nigérien de l’Agriculture, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane, et du Président de l’APCAM, Bouya Sanoussi Sylla. Le ministre burkinabè de l’Agriculture, de l’Élevage et des Ressources halieutiques est attendu dans la capitale malienne.

Dans son allocution, Youba Ba a souligné que le forum « arrive à point nommé, car le développement rural est la pierre angulaire du développement ». Le Colonel Ousmane, pour sa part, a qualifié la rencontre d’« étape décisive pour la construction d’une agriculture durable » au sein de l’AES.

Très enthousiaste, le ministre Kelema a exprimé la gratitude du Mali aux délégations du Burkina et du Niger pour leur participation. Il a rappelé à cette occasion les énormes potentialités agricoles de la région, mais aussi ses défis persistants : dépendance extérieure, infrastructures insuffisantes, et faible capacité de transformation des produits agricoles. « Nous nourrissons l’espoir de définir une vision claire et partagée de l’avenir agricole de notre espace confédéral », a-t-il conclu.

Trois grands axes structurent les discussions de cette première édition :

•  L’harmonisation des politiques agricoles pour bâtir une vision commune ;

•  Les investissements conjoints dans les aménagements hydro-agricoles et la transformation ;

• La recherche, la formation et la sécurisation foncière, afin de moderniser les systèmes de production et de renforcer la confiance des producteurs comme des investisseurs.

La session ministérielle, qui viendra clore ce rendez-vous, se tiendra le samedi 20 septembre à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako.

Haoua Sangaré

LETJIKAN