Gaza : Dominique de Villepin accuse Emmanuel Macron et l’Europe d’« inertie coupable »
- Amadou Diallo
- 22 sept.
- 2 min de lecture

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a vivement critiqué, ce dimanche sur Radio J, l’attitude d’Emmanuel Macron et des dirigeants européens face à l’escalade meurtrière à Gaza. Selon lui, le président français devra « rendre des comptes » pour ne pas avoir employé tous les moyens afin de freiner le conflit.
« Devant l’histoire, il faudra qu’ils expliquent pourquoi ils n’ont pas tout fait », a déclaré l’ex-chef du gouvernement, laissant entendre qu’Emmanuel Macron pourrait un jour être interpellé « devant la justice internationale », même s’il dit croire davantage au « tribunal de l’histoire ».
Un bilan humanitaire accablant
Depuis les attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne a causé des dizaines de milliers de morts et provoqué l’exode de centaines de milliers d’habitants de Gaza, selon les ONG. Vendredi encore, l’armée israélienne a averti qu’elle frapperait « avec une force sans précédent » Gaza-ville, où la population civile fait face à un désastre humanitaire.
Dans ce contexte, la France s’apprête à franchir une étape diplomatique : elle rejoindra lundi, à l’ONU, une dizaine de pays pour reconnaître officiellement l’État palestinien. Dominique de Villepin a salué cette décision, la qualifiant de « principe de droit et de justice ». À ceux qui y voient un geste symbolique, il a répliqué qu’il s’agissait au contraire d’« un acte fort », porteur d’un signal politique en faveur de la solution à deux États.
Une voix critique sur la scène internationale
Ancien ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin met toutefois en garde : le discours attendu à New York ne suffira pas à effacer « l’absence d’action forte » au cours des derniers mois. « La France n’a pas mis tout son poids pour stopper la tragédie humanitaire », a-t-il insisté, accusant Israël de « crimes commis au quotidien » et évoquant un processus assimilable à « un nettoyage ethnique ».
À l’approche de l’élection présidentielle de 2027, Dominique de Villepin, qui n’a pas officialisé ses intentions, poursuit ainsi son rôle de voix critique en matière de diplomatie internationale. Ses prises de position pourraient accroître la pression sur Emmanuel Macron, au moment où la diplomatie française cherche à se repositionner sur la scène moyen-orientale.
Source: le figaro
Haoua Sangaré
LETJIKAN








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