Bamako : le premier Forum de l’AES sur l’agriculture adopte d’importantes résolutions
- Amadou Diallo
- 22 sept.
- 2 min de lecture

Le premier Forum sur le développement de l’agriculture dans l’espace de la Confédération des États du Sahel (AES) a pris fin samedi 20 septembre 2025 à Bamako. La rencontre des ministres en charge de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, présidée par le Premier ministre malien, le Général de division Abdoulaye Maïga, a débouché sur l’adoption de conclusions majeures en phase avec la vision des trois chefs d’État de l’AES.
Organisé à l’initiative de Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), du Général d’Armée Assimi Goïta (Mali), président en exercice de la Confédération, et du Général d’Armée Abdourahamane Tiani (Niger), ce forum visait à définir une stratégie agricole commune pour renforcer la souveraineté alimentaire et le développement rural dans l’espace sahélien.
À la clôture, le ministre malien de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, a donné lecture du communiqué final. Les ministres ont salué la tenue de cette première rencontre, condamné fermement les attaques terroristes dans la région et réaffirmé leur solidarité ainsi que leur engagement à œuvrer pour la prospérité des peuples sous le leadership des trois chefs d’État.
Une vision agricole partagée à l’horizon 2035
Les conclusions, issues des travaux des experts réunis les 18 et 19 septembre, ont été validées par les ministres. Elles reposent sur trois axes : l’harmonisation des politiques agricoles, les investissements confédéraux et la recherche-formation agricoles.
Concernant l’harmonisation, les ministres ont adopté une vision commune : « À l’horizon 2035, la Confédération des États du Sahel dispose d’une agriculture compétitive, durable et inclusive, assurant la souveraineté alimentaire et contribuant à l’amélioration des conditions de vie des populations ». Parmi les mesures retenues figurent l’instauration de documents confédéraux pour la transhumance, l’harmonisation des cadres fonciers, la création d’un système d’informations sur les marchés agropastoraux et halieutiques, ainsi que le développement d’agropoles et hubs de production spécialisés.
Quatre agropoles pour transformer le secteur
En matière d’investissements, les ministres ont convenu de porter à au moins 15 % la part des budgets nationaux consacrée à l’agriculture, d’aménager et réhabiliter deux millions d’hectares de terres, et de créer quatre agropoles confédéraux. L’Office du Niger au Mali abritera un agropole rizicole, la zone des trois frontières (Mali-Burkina-Niger) accueillera un agropole bétail-viande, tandis que le Niger et le Burkina Faso hébergeront respectivement des agropoles dédiés aux oléagineux/niébé et à l’horticulture-maraîchage.
Faire de l’AES un pôle sahélien de recherche agricole
Enfin, en matière de recherche et de formation, les ministres ambitionnent de faire de l’espace AES une référence régionale. Ils prévoient de lancer des programmes confédéraux axés sur la souveraineté alimentaire, la sécurité nutritionnelle et la résilience climatique, notamment dans les filières blé, fruits et légumes, poisson, bétail-viande et lait. Ils se fixent également l’objectif de former 1 500 chercheurs et 3 000 vulgarisateurs agricoles dans les prochaines années.
Les ministres ont recommandé l’élaboration d’un plan de mise en œuvre assorti d’une feuille de route pour concrétiser ces orientations. Ce premier forum marque ainsi une étape décisive dans la construction d’une politique agricole commune au sein de l’AES.
Haoua Sangaré
LETJIKAN








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