Moncef Marzouki appelle à une réconciliation historique entre le Maroc et l’Algérie
- Amadou Diallo
- 5 nov.
- 2 min de lecture

L’ancien président tunisien Moncef Marzouki a ravivé le débat sur l’unité maghrébine en lançant un appel solennel à la réconciliation entre le Maroc et l’Algérie. Dans un message publié sur Facebook, il a exhorté les deux pays à « dépasser leurs différends politiques » pour bâtir un avenir commun fondé sur la fraternité et la coopération régionale.
« Le moment est venu pour une réconciliation historique entre frères », a déclaré l’ancien chef de l’État, en référence à Rabat et Alger, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis août 2021. Cette rupture, décidée par Alger, avait entraîné la fermeture des frontières terrestres et aériennes, accentuant les tensions déjà vives autour du dossier du Sahara occidental.
Une vision renouvelée pour le Maghreb
Moncef Marzouki plaide pour dépasser le différend sur le Sahara occidental, estimant qu’il est temps d’adopter une approche politique fondée sur l’unité et l’intérêt commun des peuples du Maghreb. Son message intervient peu après l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution appuyant le plan d’autonomie marocain comme base de négociation.
L’ancien président tunisien appelle également à réactiver l’Union du Maghreb Arabe (UMA), « endormie depuis trop longtemps », et à la faire sortir de la « salle de réanimation ». Il propose de bâtir une union régionale fondée sur cinq libertés fondamentales : la circulation, l’établissement, le travail, la propriété et la participation aux élections locales.
Pour lui, ces libertés représentent « autant de droits pour les peuples que de devoirs pour les États », dessinant ainsi une vision humaniste et sociale d’un Maghreb uni.
Des signaux d’ouverture
Cet appel intervient alors que le roi du Maroc, Mohammed VI, a récemment adressé un message de « dialogue fraternel et sincère » au président algérien Abdelmadjid Tebboune, réaffirmant sa volonté de nouer de nouvelles relations fondées sur la confiance et le bon voisinage. Ces déclarations sont perçues comme des signes d’apaisement dans un climat diplomatique tendu.
Sur le plan international, les États-Unis ont exprimé leur souhait de faciliter un rapprochement entre les deux pays. L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a indiqué que Washington travaillait, avec le soutien discret de l’Arabie saoudite, à la mise en place d’un accord de paix bilatéral dans les prochains mois.
Un impératif pour l’avenir du Maghreb
Pour Moncef Marzouki, la réconciliation maroco-algérienne est une nécessité historique. Elle permettrait de rouvrir les frontières, de relancer les échanges économiques et humains, et surtout de donner un nouveau souffle à l’Union du Maghreb Arabe, paralysée depuis des années.
Au-delà de l’enjeu diplomatique, une telle entente renforcerait la stabilité régionale face aux crises du Sahel et de la Libye, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de développement pour les deux principales économies du Maghreb.
« C’est la seule voie possible pour bâtir un avenir commun », a conclu Moncef Marzouki, appelant les dirigeants maghrébins à faire preuve de courage politique pour redonner vie à l’idéal d’un Maghreb uni et solidaire.
Source : Afrik.Com
Haoua SANGARÉ
LETJIKAN








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